lundi 25 mars 2019

Génération 40



Génération 40







Installé dans les anciens locaux de l’école de Santé Militaire, le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation est un lieu de mémoire.

L'atelier Scénorama signe avec "Génération 40" sa troisième réalisation.


"Génération 40" dresse le portrait d’une jeunesse plurielle, transformée par l’expérience de la guerre et de l’Occupation.
 
Des jeunes, présentés à travers la pluralité de leurs engagements, mais aussi à travers les contraintes, les mots d’ordre et les sollicitations dont ils sont constamment l’objet.







La jeunesse est au centre des intentions politiques de Vichy car elle représente pour Pétain le fer de lance de la Révolution nationale.
 


39 personnes de l'AARCCIL pour cette visite (vendredi 15 février
 et jeudi 21 février).


À travers objets, documents d’archives et témoignages, cette visite guidée par un médiateur du musée déroule le fil de l’histoire de Lyon dans la guerre.


Les caves du bâtiment, devenues le cœur du musée, servaient alors de geôles aux prisonniers avant les interrogatoires.

  Les Chantiers de la jeunesse symbolisent le projet idéologique de Vichy. Service civique obligatoire de huit mois (uniquement en zone libre) pour les jeunes de 20 ans, les Chantiers entre juillet 1940 et juin 1944 mobiliseront au total près de 400 000 jeunes.






La population est classée en différentes catégories d'âge et de profession à partir de 1940 :
E (enfants de moins de 3 ans)
J (enfants et adolescents)
A (adultes)
T (travailleurs de force)
C (travailleurs agricoles)
V (personnes âgées)
Pour prendre en compte les besoins spécifiques des enfants et des adolescents, la catégorie J est rapidement divisée en J1(3 à 6 ans), J2 (6 à 12 ans) et, à partir de juin 1941, en J3 (13 à 21 ans).
«J3 » devient ainsi l'expression consacrée pour désigner, de façon parfois péjorative, la jeunesse sous l'Occupation.







Le travail contraint s'inscrit dans une logique d'exploitation organisée de l'économie française par l'occupant. Avec les prélèvements financiers, agricoles et industriels, l'exploitation de la main-d'œuvre est au cœur des tractations entre le Reich et le gouvernement de Vichy.
Or les besoins allemands sont immenses comme l'indique les 250 000 hommes réclamés à la France en mai 1942. Ces exigences conduisent bientôt Vichy à instaurer la loi du 16 février 1943, assujettissant tous les jeunes Français nés entre 1920 et 1922 à un service du travail obligatoire en Allemagne. (STO)



 






Au travers d'un parcours qui prend pour fil rouge le journal intime d'une jeune fille - Denise Domenach-Lallich,15 ans en 1939  Génération 40 dresse le portrait d'une jeunesse particulière et contrastée.







Dès l'été 1940 est créé, au sein du ministère de la Jeunesse et de la Famille, un secrétariat général à la Jeunesse




                                                                         
     Uniforme du service civil obligatoire.
Il s'agit dans un premier temps, pour les autorités militaires françaises, de regrouper et contrôler un double contingent : celui des soldats démobilisés et des jeunes appelés de juin 1940, soit un peu plus de 90 000 hommes. Chaque citoyen français âgé de 20 ans résidant en zone non occupée a l'obligation d'effectuer un stage de 8 mois dans les Chantiers. Pour beaucoup des 400 000 jeunes qui effectueront leur formation entre 1940 et 1944, la vie aux Chantiers, peu confortable, est synonyme de travaux éreintants.








« L'armée des ombres est une armée d'enfants » écrit Daniel Cordier pour saluer l'importante présence

des jeunes dans le phénomène très minoritaire qu'est la Résistance française. Les étudiants y jouent un

 rôle souvent remarquable, mais ne représentent qu'une frange minime de la jeunesse.












 Écoliers, étudiants, ouvriers, paysans, employés, leurs réactions et engagements adoptent des formes variées qui sont celles de leur classe d'âge et de leur milieu.
Les jeunes jouent ainsi un rôle déterminant dans la lutte armée, réalisant sabotages ou coups de mains pour le compte des mouvements ou réseaux.



Les dernières lettres de fusillés rendent compte de la jeunesse et du désir d'absolu de ces combattants. Confiant à ceux qu'ils aiment leurs raisons de vivre et de mourir. Le jeune fusillé clame l'amour de sa patrie et fait de sa dernière lettre « une arme ultime pour un combat posthume ».




 Guy Môquet   
«Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, Je vais mourir !»





<<La libération tant attendue suscite des sentiments contradictoires. L'exaltation des débuts est émaillée de violences que font naître la soif de justice et de vengeance. Mais la joie cède bientôt la place à de lourdes déceptions.

Gouvernement et Parlement français se refusent ainsi à abaisser l'âge de la majorité, tout en reconnaissant l'apport décisif des jeunes à la Résistance. Le regard de la société sur les jeunes commence à se modifier sous l'influence du programme du Conseil national de la Résistance, mais la « génération 40» n'en tirera pas les bénéfices. Les combats menés, ne seront une réalité que pour la génération de leurs enfants.>>




Merci aux photographes pour ces clichés.
Gabriel, Jean-Pierre et Xavier

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