RHODES, l'île aux secrets

 

Le 3 juin, dès potron-minet, nous sommes 26 à nous retrouver à l’aéroport pour nous envoler à destination de la Grèce et, plus précisément de l’Ile de Rhodes, célèbre pour son Colosse. 

 

Dès le lendemain de notre arrivée, nous nous rendons avec notre guide Christina aux Thermes de Kallithéa, situés en bord de mer. Déjà, à l’époque des Chevaliers, ces sources thermales étaient réputées et attiraient beaucoup de monde tant des îles voisines que des côtes d’Asie Mineure ou du fin fond d’Anatolie. Après des années de déchéance et d’abandon, la station thermale est aménagée par les Italiens en 1929 pendant l’occupation. C’est un des plus beaux exemples d’architecture fasciste à Rhodes. Après une période faste, l’activité se ralentit jusqu’à ce que les thermes soient totalement abandonnées. Grâce à de grands travaux de rénovation en 2007, l’ensemble a retrouvé sa splendeur d’antan.

Puis direction le petit village de Koskinou aux maisons de style rhodien, aux façades colorées, aux cours fleuries et au clocher immaculé. Une maison traditionnelle nous ouvre même ses portes. 

                                                

 

Puis retour à l’hôtel pour le déjeuner et un après-midi libre pour baignade en piscine ou à la mer.           

Le lendemain, après un départ perturbé par la chute de Josiane et un radius cassé, nous partons pour un tour de l’île avec un premier arrêt à Lindos, petite bourgade aux façades immaculées implantée sur un promontoire coiffé d’une citadelle médiévale de couleur ocre construite par les Croisés. Quelques dizaines de marches usées plus haut, les plus courageux ont découvert, au cœur de cette enceinte, l’Acropole avec en son point culminant le temple grec d’Athéna ayant conservé ses murs intérieurs et sa colonnade latérale, mais aussi les ruines du théâtre antique, ou une imposante arcade dorique aux treize colonnes.

Photo souvenir devant le temple d'Athéna

Continuation vers Monolithos où, depuis la route, nous pouvons observer les restes de remparts d’un vieux château des Chevaliers. Après le déjeuner arrêt au Prophète Elie, où deux hôtels-chalets apparaissent au détour du chemin, dans un paysage tyrolien tout à fait surprenant et où nous découvrons la seule fleur carnivore de l’île faisant partie de la famille des arums. 

Dernière étape de la journée à Fountoukli qui abrite la petite église byzantine de Saint Nicholas aux admirables fresques du Moyen-Age. Erigée par un père en souvenir de ses trois enfants décédés, elle est coiffée d’une coupole originale. Des oliviers centenaires entourent le site.

 

Une journée entière est ensuite consacrée à la découverte de la ville de Rhodes, principalement la vieille ville cernée de murailles médiévales qui nous transportent aux temps glorieux des Chevaliers de Saint-Jean. 

Par la porte d'Amboise nous accédons à l'impressionnant Palais des Grands Maîtres, coeur du pouvoir de la cité croisée. Sa construction au XIVème siècle sur le plus haut point de la cité permet de dominer simultanément les terres et le port.

 

A l'intérieur du Palais des Grands Maîtres, se trouve une sculpture, copie du fameux groupe Laocoon, l'original se trouvant au Vatican. Selon la légende, Laocoon, prêtre de Troie, dissuada les Troyens de faire entrer dans leur ville le cheval de bois laissé par les Achéens. Mais avant qu'il n'y réussisse, deux énormes serpents, envoyés par les dieux hostiles, étouffèrent le prêtre et ses fils.

Puis en suivant la rue des Chevaliers, bordée de maisons médiévales, nous arrivons à l'ancien hôpital des Chevaliers qui abrite aujourd'hui le musée archéologique. Sa cour intérieure est cernée d'une galerie à deux étages qui dessert les salles du musée. 

 

Quelques chefs d'oeuvre sont présentés parmi lesquels on remarque trois statues d'Aphrodite ; malgré sa petite taille, la troisième "Aphrodite accroupie", en marbre poli, ne peut échapper à l'attention des visiteurs tant est charmante cette sculpture où l'on voit la déesse en train de se baigner, relever ses cheveux d'une main, le genou appuyé contre le rocher.

Mosaïques, sculptures tombales et autres sculptures présentes dans ce magnifique lieu proviennent principalement des fouilles menées par les Italiens au cours de l'occupation. Après cet intermède et quelques marches, retour dans l'agitation de la vieille ville ! 

La pause déjeuner est bienvenue dans un cadre plein de charme et de fraîcheur.

Rhodes c'est aussi son port, celui de Mandraki gardé par deux colonnes emblématiques, celles du cerf et de la biche, la légende voulant qu'elles marquent l'emplacement de l'antique et majestueux Colosse de Rhodes.

En face des quais, le phare Agiou Nikolaou et les trois moulins à vents médiévaux gardent l'accès au port.

Après une journée chargée d'Histoire, nous prenons le bateau pour une traversée d'environ 40 km jusqu'à l'île de Symi aux côtes abruptes et arides. Tout autour du petit port de Yalos, les maisons roses, ocre, jaunes et bleu-mauve s'ordonnent en amphithéâtre.

Quelques pêcheurs d'éponges sont encore présents sur l'île.

Après un agréable déjeuner sur le port, nous reprenons le bateau pour atteindre le sud de l'île et découvrir le monastère Panormitis, fondé au XVIIIème siècle. A l'intérieur de l'église, peintures murales byzantines et une iconostase en bois sculpté.

L'archange Saint-Michel

Pour notre dernier jour, nous nous dirigeons à l'intérieur des terres pour accéder à la Vallée des papillons. Tous les ans, à la fin de la saison humide (début juin), des papillons de l'espèce "panaxia quadripunctaria", de couleur noire et jaune dit le Tigre de Jersey, se réunissent attirés par le parfum des copalmes d'Orient dans cette petite vallée pour la dernière étape de leur cycle de vie. Un parcours dans de magnifiques gorges.

Après cette étape bucolique, direction Kamiros, où s'étendent les ruines de la cité antique très prospère du VIème eu Vème siècles avant J.C. : l'Agora et son temple dédié à Apollon, ses deux établissements de bains et d'une zone dense d'habitations. Cette cité qui n'avait pas d'acropole, était construite en amphithéâtre avec une vue superbe sur la mer.

 

Les restes d'un temple dorique dédié à Apollon

Sur un chemin bordé d'arbres et de vergers, nous accédons ensuite au Mont Filérimos où existe un cloître médiéval ainsi que quelques vestiges encore visibles : le temple d'Athéna ou le donjon du château-fort des Chevaliers. Cette colline fut baptisée du nom d'un moine pélerin venu de Jérusalem qui construisit en cet endroit une petite chapelle que les Chevaliers transformèrent en basilique.

                                                                                                                   Un des paons gardiens du Monastère

Une immense croix domine le site au dessus de la mer.

Fin du séjour, les souvenirs s'accumulent autour des sites visités, mais aussi de notre hôtel, de ses jardins, ses plages et de son restaurant aux nombreux plats variés et excellents, sans oublier les nombreux apéritifs qui nous étaient servis !

Merci à nos photographes : Gast, Bernard, Jacqueline, Babette, Nicole, Marie-Christine, Françoise.